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Volvo Océan Race

C’est parti pour la sixième étape, direction Auckland !
Les 6 Volvo Ocean 65 ont quitté Hong Kong ce mercredi, après un passage de ligne à 11:00 heure locale, cap vers la Mecque de la voile, à 6,000 milles au sud-est

Le coup de feu a été donné dans la baie de Kowloon ce mercredi, à 11:00 heure locale ! La flotte a laissé Hong Kong dans son sillage, et les 54 marins ont mis le cap vers la Nouvelle-Zélande, à plus de 6,000 milles nautiques de là !

MapFre départ Hong KONG
MapFre
© Pedro Martinez/Volvo Oc

Autant Hong Kong était nouvelle pour les équipages de la Volvo Ocean Race – puisque la ville aux 7 millions d’âmes accueillait la course pour la première fois de son histoire – autant c’est tout l’inverse pour la cité des voiles néo-zélandaise !

Ce sera la dixième fois en treize éditions qu’Auckland accueille la flotte de la Volvo Ocean Race, après environ trois semaines de mer ! D’autant plus que pour beaucoup, comme Peter Burling, Blair Tuke, Brad Farrand, Daryl Wislang ou Bianca Cook ce sera un retour à la maison bien mérité !

Au départ de Leg 6, seulement quatre points séparent le leader MAPFRE – 34 points – de son dauphin Dongfeng Race Team, qui en reprenait deux lors de la quatrième étape entre Melbourne et Hong Kong. Derrière, Vestas 11th Hour Racing est actuellement en troisième position, mais faute de temps pour réparer son Volvo Ocean 65, le bateau dano-américain n’a pas pris le départ de Leg 6. Quatrième après une première victoire à domicile à Hong Kong, SHK Scallywag compte 20 points, devant Team Brunel (18 points), team AkzoNobel (15 points) et Turn the Tide on Plastic (9 points).

Avec 4 changements d’équipage au sein de ses troupes, Charles Caudrelier attaque cette étape avec plus de fraîcheur certes, mais le skipper français s’attend à une étape toute aussi difficile que la quatrième, en terme de stratégie.

Equipage
Donf Feng
Départ Hong Kong

Martin Keruzore/Volvo Ocean Race

« Ce qui va changer je crois, c’est que c’est encore plus compliqué parce que lorsqu’on arrive vers les Philippines, on ne sait pas où on va passer dans le pot-au-noir. À l’aller on savait qu’on allait passer au ras des îles Salomon, et là c’est compliqué parce qu’entre les Salomon et 500 milles à l’est, on peut passer partout. Ce qui définit ton point de passage c’est la météo que tu vas avoir dans le sud et celle là, tu ne la connais pas, tu es tellement loin que tu ne sais pas exactement ce qui va se passer… c’est un peu un pari, donc c’est très délicat et je pense que la flotte peut vraiment partir dans tous les sens, c’est vraiment une étape dangereuse. »

Du côté du leader, le discours est très similaire, et Xabi Fernández n’a pas oublié sa mésaventure d’il y a quelques semaines, lorsqu’un pot-au-noir extrêmement difficile à négocier lui faisait perdre tout espoir de potentiel troisième succès.

“Nous savons tous à quel point ce pot-au-noir peut être difficile, et la dernière fois, ça a été le cas pour nous, déclarait-il. On s’est retrouvé distancé du groupe de tête, et pendant 10 ou 15 heures, c’était vraiment éprouvant de voir les autres s’éloigner…”

Alors que la flotte a quitté la mégapole asiatique accompagnée d’une brise de 12 à 15 noeuds, un vent fort de 35 à 45 noeuds est attendu pendant ces premiers jours de mer. Il faudra batailler face aux éléments sur le pont, tandis que les premières décisions stratégiques vont intervenir très tôt, et auront un impact direct et irréversible sur le plus long terme. Deux semblent se présenter aux marins. Une première plus directe vers la Nouvelle-Zélande, à priori plus rapide au début mais qui pourrait s’avérer fatale dans les derniers jours… et une deuxième pouvant faire perdre beaucoup dans les premiers jours en s’éloignant de la route ‘normale’ mais qui pourrait payer à la fin. Faites vos jeux !

Le navigateur Pascal Bidégorry, de retour après s’être remis d’une blessure aux côtes survenue dans le grand sud lors de la troisième étape confiait : “Je me concentre sur ce que nous allons faire dans les premières 24 heures car il va y avoir du vent et il va falloir rester safe, ainsi que sur les options de long terme car nous devons prendre une grande décision très tôt pour quelque chose qui va arriver entre 10 et 12 jours plus tard.”

Source : Hugo Chartier